ALGERIA. Le associazioni di sostegno alle vittime della strada si interrogano, dopo l’abolizione della patente a punti.
L’associazione nazionale di sostegno ai portatori d’handicap El Baraka si interroga, dopo l’annuncio del ministro dei Trasporti, Amar Ghoul, relativo all’abolizione della patente a punti, durante le assise del trasporto che si sono tenute all’inizio di questo mese.
Les associations de soutien aux victimes de la route s’interrogent. Après l’annulation du permis à points
Les associations de soutien aux victimes de la route s’interrogent
L’association nationale de soutien aux personnes handicapées El Baraka s’interroge après l’annonce du ministre des Transports, Amar Ghoul, relative à l’annulation du permis à points lors des assises du transport qui se sont tenues au début de ce mois. Ainsi Mme Boubergout Flora, présidente de ladite association, a indiqué qu’elle avait longtemps œuvré pour l’application du permis à points, estimant que c’est une mesure efficace à même de réduire la mortalité et la violence routières, elle en veut pour preuve les résultats probants qui ont été obtenus dans les pays qui l’ont appliqué. «Nous n’avons pas compris les raisons d’une telle annonce alors que ce dispositif n’a pas été encore appliqué et qu’il n’a donc pu démontrer ses résultats.
Bien que nous estimions que le permis à points n’était pas le seul dispositif efficace en la matière, nous pensons qu’il aurait dû être appliqué avant l’élaboration d’un bilan qui aurait tranché la question. Nous allons demander à M. Ghoul quelles sont les mesures palliatives qu’il compte instaurer, car cette annonce est loin de nous rassurer», a-t-elle estimé. Dans le même sillage, elle a indiqué que son association proposait une batterie de mesures qui visent à réduire fortement le taux de mortalité sur nos routes. «Les accidents de la route engendrent chaque année plus de 4000 décès toutes classes d’âges confondues.
A ce sombre tableau, il faut ajouter les 4000 personnes qui deviennent handicapées suite à ce type d’accident. C’est dans ce sens que nous préconisons la multiplication des radars qui sont dissuasifs, l’instauration d’un mobilier urbain nécessaire en termes de sécurité, c’est-à-dire une signalisation plus visible, des passages piétons protégés, un éclairage qui fonctionne ainsi que des feux de signalisation», a-t-elle indiqué, déplorant par ailleurs que le stationnement sur les trottoirs soit devenu une règle alors que le code de la route le proscrit.
«Je lance un cri d’alerte à l’adresse de nos présidents d’APC. Le stationnement sur les trottoirs oblige les personnes vulnérables, dont les enfants, les personnes âgées, les personnes à mobilité réduite à emprunter la chaussée et à s’exposer à tous les dangers. Ces responsables doivent faire appliquer des amendes en cas d’infraction au code de la route, et ce, pour décourager les conducteurs d’opter pour de telles pratiques. Il en va de même pour les commerçants qui squattent les trottoirs», a-t-elle recommandé.
La conduite : une question d’éducation
Pour elle, la conduite est une culture, une question d’éducation et c’est dans ce sens qu’elle préconise l’instauration d’un cursus d’éducation à la sécurité routière dans les programmes scolaires dès le cycle primaire.
«L’enfant d’aujourd’hui est le conducteur de demain. C’est pour cela que mon association mène des campagnes de prévention et de sensibilisation à la sécurité routière auprès des plus jeunes et c’est dans ce sens que dès lundi, nous nous rendrons dans les établissements de la wilaya de Biskra puis nous nous dirigerons à Khenchela, Sétif, Batna.
Notre programme pour l’année 2014-2015 cible essentiellement les milieux scolaires», a-t-elle fait savoir, ajoutant qu’elle souhaitait également la réforme du système de formation qui prévaut actuellement dans les auto-écoles et qui a montré ses limites, d’autant que selon elle, le précieux sésame est octroyé facilement. En outre, elle a dénoncé les passe-droits qui demeurent une règle et qui ne contribuent pas à la diminution de la mortalité sur les routes.
«Ce sont ces passe-droits qui font du mal au pays. Nul ne doit être au-dessus des lois de la République», a-t-elle déclaré, réclamant par ailleurs une aggravation des sanctions qui, selon elle, ne sont pas assez sévères à l’encontre des contrevenants et ne leur permet pas de mesurer la gravité de leurs actes.
C’est dans ce sens qu’elle appelle les pouvoirs publics à faire de la sécurité routière une priorité nationale et qu’elle préconise l’instauration d’une journée nationale du souvenir des victimes des accidents de la route.
«L’ONU a indiqué que la décennie 2011-2020 devait être celle de la sécurité et de la prévention routières. L’Algérie ne doit pas être en marge. Les efforts qui sont consentis en termes de prévention ne sont pas suffisants, l’Etat doit davantage s’impliquer d’autant que 90% des accidents sont dus au facteur humain», a-t-elle indiqué.
Un fichier national des permis pour lutter contre les récidivistes
Relevant l’absence de fichier national des permis de conduire, elle a souhaité qu’il soit élaboré au plus vite. Elle a aussi suggéré davantage de patrouilles sur les routes à grande circulation. En outre, s’appuyant sur l’article 80 de l’arrêté du 14 janvier 1972, elle a préconisé que certains véhicules soient munis d’un enregistreur de vitesse dont les transports de marchandises, afin de permettre aux agents de l’ordre d’effectuer un meilleur contrôle de la vitesse a posteriori.
Dans le même sillage, elle a déploré que les véhicules de gros tonnage roulent à une vitesse supérieure à celle autorisée sans en être inquiétés alors qu’ils sont à l’origine de nombreux accidents. «Ces véhicules lourds doivent être soumis à une plage horaire spéciale qui ne comprend pas les heures de pointe.
Nous estimons que ces camions doivent rouler de nuit car ils exposent les petits véhicules à de graves dangers, d’autant que de nombreux chauffeurs n’ont pas la formation adéquate.
Aussi, il a été constaté que 90% de ces véhicules sont en surcharge.
Nous requérons l’instauration du système de pesage obligatoire dans toutes les communes, une pratique qui existait auparavant», a-t-elle dit, espérant par ailleurs que les associations qui œuvrent en faveur de la prévention routière puissent devenir une force de proposition et un partenaire consulté par les pouvoirs publics sur toutes les questions inhérentes à ce sujet.
S. B.
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