Sicurezza stradale: domande sui test salivari
“Dica ahhhh!”. I test salivari dovrebbero essere generalizzati per accertare il consumo di droga prima di mettersi sulla strada. Oggigiorno, quando un conducente è sospettato, per esempio, di aver fumato della marijuana, deve sottomettersi ad un primo controllo, nel corso del quale gli agenti rilevano un po’ di saliva. Poi, per conferma, è condotto in ospedale per un prelievo ematico.
« Dites ahhhh ! » Les tests salivaires devraient être généralisés pour détecter la consommation de drogue avant de prendre la route. Aujourd’hui, quand un conducteur est suspecté d’avoir fumé de la marijuana par exemple, il doit se soumettre à un premier contrôle lors duquel les agents relève un peu de salive puis, pour confirmation, il est emmené à l’hôpital pour une prise de sang.
Une procédure longue et coûteuse qui explique qu’en 2013 144 000 dépistages stupéfiants seulement ont été réalisés, contre 11 millions de contrôles d’alcoolémie. La Sécurité routière et la Mildeca (mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives) vont donc mener une expérimentation à la fin de l’année « dans une dizaine de départements » pour remplacer la prise de sang par un deuxième passage de coton-tige.
L’objectif est louable, mais certains toxicologues dénoncent l’inefficacité de la méthode. Le docteur Patrick Mura, membre de l’Académie nationale de pharmacie, vient de réaliser une étude sur 800 personnes adressées à son laboratoire après des tests salivaires positifs au cannabis. « Conclusion, 10,1 % étaient des faux positifs », pointe l’expert au CHU de Poitiers. Par ailleurs, nos sécrétions buccales ne gardent la trace du THC (principe actif du cannabis) uniquement s’il a été fumé et seulement pendant quelques heures. Pas s’il est ingéré sous forme de « space cake », gâteau assaisonné au haschich, par exemple.
L’hygiène bucco-dentaire pourrait faire des progrès
Des consommateurs savent aussi souvent contourner les contrôles. « Il suffit de sucer des bonbons mentholés forts » explique Deborah, étudiante de 24 ans qui a déjà été testée négatif après avoir fumé. D’autres recettes circulent sans censure sur les forums Internet. Et ils sont en partie efficaces. « Il existe un tas de système, pour se laver la bouche. On risque de voir une épidémie de bains de bouche, s’amuse Patrick Mura. Ce qui est bon pour l’hygiène bucco-dentaire l’est moins pour la sécurité routière. »
Le test aura au moins l’avantage de braquer les projecteurs sur un problème. Une fois n’est pas coutume, associations d’automobilistes et défenseurs de victimes de la route sont d’accord : « Augmenter le nombre de contrôles est primordial. Aujourd’hui, la probabilité d’être pincé sous l’emprise de drogue au volant est quasi nulle ! » précise ainsi Pierre Chasserey, de 40 Millions d’automobilistes. On estime que, dans 23 % des accidents de la route mortels, le chauffeur conduisait après avoir consommé de la drogue.