Italie / Condamnation d’Ilir Beti / À contresens sur l’autoroute il tua 4 gars français, la peine est définitive: dix-huit ans / LA STAMPA du 03.11.2016 / Traduction de Claudio Martino, AIFVS AUFV
C’est fini. Et elle est définitive la condamnation d’Ilir Beti, l’entrepreneur albanais de 38 ans qui, dans une nuit de folie tyrannique, utilisa le volant de son SUV comme celui d’une playstation, mais avec la même efficacité de la télécommande avec laquelle on actionne le déclencheur d’une bombe.
Et il a fait quatre morts (Raymond Julien Jean, Vincent Lorin, Audrey Reynard et Elsa Desliens) et un blessé (Laurent Boette,
survécu dans le physique, éprouvé à jamais dans l’âme): garçons français qui, le 13 Août 2011, à bord d’un Opel Astra, passaient pour l’Italie pour rejoindre la Slovénie, où passer les vacances.
Ilir Beti, au contraire, n’était pas loin de sa maison. Et, à bord du Q7, il n’étair pas seul, même si l’amie de cette soirée n’était plus en mesure de lui tenir compagnie, ivre, endormie et recroquevillée sur le siège arrière.
Si elle avait été sobre, peut-être elle aurait aussi discuté avec Beti, parce qu’un sac avait été oublié et ils avaient dû revenir le chercher dans une boîte de nuit où les deux avaient passé les heures, à boire, à fumer, à rire, à perdre le sens du temps.
“Ivre d’alcool et de sommeil”, a déclaré l’avocat Mario Boccassi, défenseur de Beti: l’albanais depuis longtemps alexandrin fut accusé d’homicide volontaire et de conduite en état d’ivresse.
L’avocat a dénié le dol et il a insisté sur la thèse de «faute grave»: précisément parce que, “ivre de sommeil et d’alcool”, selon lui, l’entrepreneur n’était pas conscient de conduire et de prendre l’autoroute dans la mauvaise direction, en voyageant «comme un train, à 150 km par heure», a souligné le procureur Riccardo Ghio qui a soutenu les charges en première instance.
Les familles des garçons tués, déchirées par la douleur et la colère, se sont mobilisées et elles ont impliqué les autorités françaises, en revendiquant sévérité pour l’automobiliste qui avait accompli ce massacre sur l’A26, dans le tronçon de Rocca Grimalda.
Elles ont assisté aussi aux audiences, en exposant, à l’extérieur du palais de justice, d’abord à Alexandrie et, après, en appel, à Turin, des banderoles avec de grandes photos de leurs enfants, beaux, souriants et amoureux, qui n’ont pu pas échapper à la folie, à 5 heures, 6 minutes et 48 secondes du 13 Août de 2011.
En première instance, Beti a été condamné par le GUP Enrica Bertolotto à 21 ans et 4 mois (le procureur avait demandé 21 ans et 6 mois). En appel, la peine a été confirmée; La Cour suprême (Cassazione), par contre, a renvoyé l’affaire à la Cour d’appel, en ne partageant pas les raisons juridiques à l’appui de la nature volontaire de l’homicide.
La Cour d’appel a rouvert l’affaire, l’a ré-examiné et a confirmé le dol, même si elle a réduit la peine à 18 ans de prison. Mais, en Mars dernier, l’accusé a pu quitter la prison, où il a été à partir de Août 2012. Pendant quelques mois, il est retourné à la maison, en résidence surveillée.
Pendant ce temps, l’affaire a été renvoyée devant la Cour suprême (avec la défense de Mario Boccassi et Franco Coppi): la Cour suprême, cette fois, a partagé et confirmé les 18 ans de prison pour homicide volontaire.
Elles ne restent d’autres voies à suivre. Donc, Ilir Beti est retourné à la cellule. Pendant un certain temps, il ne sera plus le directeur de l’entreprise de construction que son père, immigré en Italie, avait fondée. Mais, en prison, il a commencé à étudier, dans “sa branche”, pour obtenire le diplôme de géomètre.
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